Dimanche 11 février 2018

Connaissez-vous Nextdoor,
le réseau social qui met en relation les voisins??
Nextdoor est disponible via son site internet et sur l'application proposée sur les smartphones Apple et Android. © SO
Développé depuis 2011 aux États-Unis, ce réseau social a fait son apparition en France ces dernières semaines. Il propose de mettre en relation les habitants d'un même quartier.
Avoir des amis (virtuels) aux quatre coins du monde, comme cela peut être le cas sur Facebook, c'est bien. Discuter avec ceux qui habitent près de chez vous , pouvoir leur demander un service ou leur en rendre un, voire même les rencontrer, c'est sans doute encore mieux. C'est en tout cas le pari des créateurs de Nexdoor.

Créé en 2011 à San Francisco, ce réseau social est arrivé en France ces dernières semaines sans faire de pub, ni de bruit , rapporte L'Obs. Outre-Atlantique, Nextdoor est pourtant un phénomène déjà très développé, même si son nombre d'utilisateurs demeure confidentiel.
Chacun utilise son vrai nom

Le principe de Nextdoor est simple : lorsqu'il a téléchargé l'application,  l'utilisateur ne peut communiquer qu'avec les personnes qui se trouvent dans son environnement proche :  soit la totalité de son village, soit le quartier dans lequel vit s'il s'agit d'une grande ville. Ceux qui sont trop éloignés, eux, ne sont tout simplement pas visibles via Nextdoor.

Pour être sûr que le nouvel inscrit ne ment pas sur sa localisation, la plateforme envoie systématiquement une carte postale, sur laquelle figure un code secret, à l'adresse réelle de la personne. Impossible donc d'utiliser un pseudo : chaque utilisateur est clairement identifié.  "Tous les membres de Nextdoor utilisent leur vrai nom et doivent vérifier leur adresse", explique ainsi le site. Pour qu'un quartier se développe, une dizaine de personnes est nécessaire.
"Favoriser la solidarité"

L'intérêt de Nextdoor dépend de ce que l'utilisateur souhaite en faire. "Nous avons créé Nextdoor car, pour nous, la vie locale est un élément essentiel de la citoyenneté et du mieux vivre ensemble" , est-il expliqué sur le site internet. "Nous espérons que les voisins du monde entier bénéficieront de notre plateforme pour dynamiser leur quartier et favoriser la solidarité au sein de leur voisinage."

Demander un coup de main pour transporter un meuble, trouver une babysitter en urgence, ou quelqu'un pour donner à manger au chat pendant ses vacances, prévenir les voisins lors d'une grève des transports, proposer un apéro ou une activité sportive, informer sur une actualité du quartier… L'application est entièrement gratuite . Aux États-Unis, certaines municipalités ont bien compris son intérêt et l'utilisent pour diffuser leurs communications locales.

© Crédit photo : Petit Claude
Des abus aux États-Unis
Au pays de l'Oncle Sam, des abus ont toutefois été observé. Dans certains quartiers, la fonction "sécurité" a été détournée , si bien que des voisins mal intentionnés en venaient à signaler systématiquement la présence de personnes de couleur… L'Obs raconte qu'a Oakland, l'affaire a fait scandale et malgré les corrections de l'algorithme, Nextdoor continue à être utilisé à mauvais escient.

Mais le succès de l'application est bien réel. La moitié des habitants de San Francisco seraient ainsi inscrits sur Nextdoor et le réseau social, déjà présent en Grande-Bretagne, en Allemagne ou aux Pays-Bas, poursuit son développement international, d'où son arrivée en France. L'entreprise, sur laquelle mise plusieurs financiers américains, est déjà valorisée à plus d'un milliards de dollars.

Pour les anglophones, une vidéo explicative
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