Jeudi 28 novembre 2013 Start-up montées en graine
Laurie Bosdecher
INVESTISSEMENT Les Destinées numériques, ce jeudi, donnent la chance à dix entreprises aquitaines de lever des fonds. Portrait de deux d’entre elles
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Kasual Business a créé une application sur le vin qui atteint une dimension mondiale. PH. THIERRY DAVID

rois minutes pour convaincre. C’est peu.
  « J’ai l’habitude », sourit David Ducourneau.   Le PDG de Kasual Business a été sélectionné avec neuf autres entrepreneurs aquitains pour monter sur scène ce midi au théâtre des Quatre Saisons à Gradignan (Gironde).
  L’opération a lieu dans le cadre des Destinées numériques, rencontre annuelle des professionnels du numérique en Aquitaine. David Ducourneau va tenter de séduire de potentiels investisseurs invités par l’Association pour le développement de l’électronique et de l’informatique dans le Sud-Ouest (Adeiso), organisatrice de l’événement.
  « Nous sommes à un moment clé de notre développement », explique-t-il. Kasual Business est une start-up qui a pris le temps de grandir. Née en 2010 à Bordeaux, elle est sur le point de lancer sur le marché un « Shazam » du vin avec Winewoo.
  L’application mobile permettra aux consommateurs munis d’une photo de l’étiquette d’une bouteille de vin d’obtenir des informations sur le producteur, le vignoble, les médailles obtenues par les différents crus, l’avis des autres, etc.
  Kasual Business teste déjà à petite échelle ce concept avec l’application Smart Bordeaux, grâce à un partenariat signé avec le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). 300 000 utilisateurs l’ont téléchargée, dont 30 % d’Asiatiques, pour connaître ce qui se cache derrière les vins du Bordelais. « Avec Winewoo, ce sont tous les vignobles du monde que nous prenons en compte », avance David Ducourneau.

Lente maturation
  Un travail de titan. Toutes les interprofessions sont démarchées. À elles ensuite de convaincre leurs viticulteurs de remplir les fiches que liront les consommateurs en scannant les étiquettes. « Nous avons obtenu l’accord de 80 % du vignoble français. D’ici à mi-2014, nous aurons 200 000 références dans notre base de données. » Deux formules sont proposées aux professionnels, une gratuite et une payante avec plus de services.
« Nous devons faire grossir notre équipe technique et commerciale, d’où ce besoin de levée de fonds », indique Xavier de Castelbajac, directeur commercial de l’entreprise comptant aujourd’hui neuf collaborateurs. Jusqu’à présent, Kasual Business s’est autofinancée, en développant des applications dans d’autres domaines. La société travaille par exemple pour GDF Suez. Très prochainement, les usagers pourront faire eux-mêmes le relevé de leur compteur en le photographiant avec leur mobile. « Nos petits projets nous font vivre, mais nous cherchons aujourd’hui à nous concentrer sur notre produit phare », raconte-t-il.
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